Les essences de bois

J’ai souhaité un cadre d’ébénisteries d’art , reconnaissable immédiatement, aux lignes franches et épurée constitué d’essences de bois nobles, méticuleusement sélectionnées pour leurs caractéristiques physiques et leurs propriétés énergétiques. 

Le support en peuplier se pare d’un entourage en chêne massif incrusté de Palo Santo, dont l’assemblage se fait à queue d’aronde, les coupes d’onglets sont réalisées en Érable massif.  Les bois sont seulement huilés à l’huile de lin, cirés à la cire d’abeille et parfois teints aux brou de noix  d’Amérique. 

Le chêne 

Le chêne, de par ses formes, son port, la majesté qui s’en dégage, a inspiré les humains sans doute depuis l’aube de l’humanité. Dans ce que nous projetons sur lui, il est l’analogue chez les arbres du lion chez les animaux. Plus précisément, il réveille sans doute le roi (ou la reine) en nous.

Il nous renvoie à notre propre puissance, que nous voyons en lui à travers ses charpentières solides, déployées à l’horizontal au-dessus du vide sur parfois plus de 20 mètres d’amplitude. Puissance qui est devenue guerrière, avec son apogée au XVIIIème siècle, par l’utilisation de chênes spécialement éduqués et formés pour devenir des pièces de navires de combat quasiment indestructibles aux canons, aux champignons et aux rongeurs. Mais pas seulement guerrière, architecturale aussi, car le merrain (le coeur des troncs), de part les qualités listées ci-dessus, a aussi permis de faire surgir nos cathédrales.

Il nous montre également la voie de l’ancrage, par ses racines, que nous devinons profondes et charnues dans le sol en en voyant les prémisses au raz de la terre. 

Le Palo Santo

Le Palo Santo, qui signifie «bois sacré» ou «bois saint», est un bois originaire d’Amérique du Sud dont l’utilisation remonte à la civilisation inca. Ses vertus et bienfaits sont très appréciées des chamanes et des communautés autochtones sud-américaines pour les rituels de purification mais également pour optimiser la guérison.

On le trouve principalement au Pérou. Son bois mort est un encens naturel qui s’utilise principalement par fumigation. Les premières traces de son utilisation remontent à la civilisation inca. Les chamanes, initiés et peuples indigènes l’utilisent depuis lors pour leurs rituels religieux ou spirituels, travaux énergétiques ou simplement pour faire fuir les insectes volants.

L’érable

« C’est un arbre très populaire chez nos amis canadiens, dont ils choisirent la feuille (maple leaf) pour emblème de leur pays, et dont le sirop, qu’ils confectionnent à partir de sa sève chauffée et brassée, est devenu un produit national.

Bien sûr, les abeilles savaient bien avant les hommes la saveur de la sève de l’érable et la délicatesse de ses fleurs. Depuis toujours, elles les butinent avec volupté, fournissant alors un miel d’érable délectable et riche en sucre. mais déjà, au temps jadis, en Chine, l’érable était associé à la notion d’honneur, le nom désignant cet arbre présentant une homophonie avec le verbe chinois qui signifie « conférer un honneur ».

Symbole de longévité et de vigueur en Amérique du Nord comme dans tous les pays anglo-saxons, l’érable était aussi réputé pour chasser les démons et les mauvais esprits nocturnes. Ainsi, on en plaçait devant la porte de sa maison ou au pied de son lit, comme la cigogne qui joint de nombreuses brindilles d’érables à son nid, dans le but de chasser les chauve-souris friandes de leurs œufs. » Didier Collin. 

Atelier des Nants

 

Forêt d’Hermance – Genève – Suisse

atelier@julienpeltier.com

Identité visuelle & conception web : dianeclaire.z &     

© Illyria Communication

© 2024 Julien_peltier

Crédit photographique : Vincent Sastre & Eliott Antoine

Extraits du court-métrage Alchemia réalisé par Stéphane Courbat